29 mai Une journée avec Arno Bertina, « L’écriture du réel »
le 29 mai 2021

Le samedi 29 mai de 11 h à 18 h
Salle Barlière du Lauzon à SIGONCE (9 km de Forcalquier)
Entrée libre et gratuite, sur réservation obligatoire (06 01 23 23 30 / contact.desirdelire@gmail.com)


Sur cette page, vous trouverez :
le programme détaillé de la journée,
une présentation d’Arno Bertina,
une présentation des éditions Sometimes (livre de photographies d’Arno Bertina),
des liens vers des notes de lecture mises en ligne sur notre site,
la lecture par l’auteur d’extraits de L’âge de la première passe (Maison de la Poésie – Paris) (37′)


Le programme de la journée en trois temps :

  • Conférence d’Arno Bertina : « Le récit documentaire, quels défis pour l’écrivain ? »
  • Grand entretien avec Arno Bertina, animé par Evelyne Sagnes et Brigitte Madacéno.
  • Atelier coanimé par l’auteur et son éditrice, Charlotte Guy (Sometimes) : initiation à l’invention et à la fabrication d’un livre de photographies.

Notre librairie partenaire : La Carline (04-Forcalquier)


Plus en détail…

11 h : Conférence d’Arno Bertina : « Le récit documentaire, quels défis pour l’écrivain ? »

Entre le roman et l’autofiction existe tout un pan de la prose littéraire que l’on nomme peu, que l’on examine peu en tant que genre : le récit documentaire. Certaines enquêtes font des succès de librairie, mais on ne s’interroge pas si souvent que cela sur ce que sont ces récits pris en charge par des écrivains et non par des journalistes (Albert Londres ou Florence Aubenas). Aujourd’hui rassemblés sous l’étiquette « littératures de terrain », les œuvres sont nombreuses, certaines sont devenues des classiques. Victor Hugo, Jack London, Svetlana Alexievitch, ou encore Emmanuel Carrère, Hunter S. Thompson et peut-être Nathalie Quintane, ou, si l’on va du côté du poème, Perrine Le Querrec…
Autant d’auteurs qui se sont confrontés à l’écriture du réel. Cela bouleverse-t-il leur façon d’écrire ? Cela change-t-il notre façon de lire ? Deux questions complexes auxquelles nous essaierons de répondre ensemble. 

Arno s’appuiera en particulier sur ces ouvrages :
Prison, François Bon (Verdier, 1998)
Rouge pute, Perrine Le Querrec (La Contre allée, 2020)
Un œil en moins, Nathalie Quintane (P.O.L, 2018)
De Sang froid, Truman Capote (1966)
D’autres vies que la mienne, Emmanuel Carrère (P.O.L, 2009)
Pourquoi êtes-vous pauvres ? William T. Vollmann (Actes Sud, 2007)
La Guerre n’a pas un visage de femme, Svetlana Alexievitch (Actes Sud)
Les cercueils de zinc, Svetlana Alexievitch
La Supplication, Svetlana Alexievitch
Pura Vida, Patrick Deville (Seuil, 2004)
Las Vegas Parano, Hunter S. Thompson (1998)
Le Quai de Ouistreham, Florence Aubenas (Points, 2021)
Regarde les lumières mon amour, Annie Ernaux (Seuil, 2014)


14h00 : Grand entretien avec Arno Bertina, animé par Evelyne Sagnes et Brigitte Madacéno.

Autour de ses derniers livres Des Châteaux qui brûlent (Verticales, 2017) L’âge de la première passe (Verticales, 2020), Faire la vie (Sometimes, 2020), Boulevard de Yougoslavie (Inculte, 2021, coécrit avec Mathieu Larnaudie et Oliver Rohé).
Lecture d’extraits par Patricia Bouchet.


16 h : Atelier co-animé par Arno Bertina et Charlotte Guy (éditions Sometimes)

Un atelier d’une heure et demie animé par l’auteur et son éditrice, autour d’un projet qu’ils ont mais auquel ils n’ont pas commencé à réfléchir. Qu’ils se proposent de commencer à travailler avec les personnes présentes, manière d’initier à l’invention et la fabrique d’un livre de photographies.

Depuis trois ans Arno Bertina travaille à une série de photographies autour des matelas que l’on dépose sur le trottoir, pour les encombrants. Dit comme cela, c’est bien prosaïque, peu poétique, mais c’est peut-être cela le cœur de ce travail : l’exposition subite de l’intime. Quoi de plus intime qu’un matelas, quoi de plus doux, de plus accueillant ? Que deviennent nos rêves, nos moments de relâchement, nos nuits amoureuses, quand le matelas qui en a été le témoin se retrouve posé sur le trottoir ? Que devient le corps de celui ou de celle qui n’a pas de matelas, qui dort dehors sans pouvoir confier son corps à cette douceur-là ? Quels subterfuges imaginent les sans-abri pour que leurs nuits ne soient pas uniquement d’angoisse et de souffrance ?


Créées il y a sept ans par Charlotte Guy, les éditions Sometimes publient des livres de photographes qui montrent le monde, ses blessures et ses fantômes, et comment les gens se reconstruisent – que ce soit au Congo (avec Arno Bertina),au Sénégal (avec Ulrich Lebeuf) ou en Irak (avec Michel Slomka), notamment.


Qui est Arno Bertina ?

Né en 1975, Arno Bertina est l’auteur de deux romans aux Éditions Actes Sud, Le Dehors ou la migration des truites (2001) et Appoggio (2003). Chez Verticales, il a publié quatre fictions : Anima motrix (2006), Ma solitude s’appelle Brando (2009), Je suis une aventure (2012), Des châteaux qui brûlent (2017 ; Folio, 2019) et L’âge de la première passe (2020).
Passionné par les aventures collectives depuis son année à la Villa Médicis en 2004, où il a co-écrit la « farce archéologique » Anastylose (Fage, 2006), il a été de toutes les aventures de la revue Inculte et a écrit avec François Bégaudeau et Oliver Rohe l’essai Une année en France (Gallimard, 2007). Il a également écrit des romans dans les marges de travaux photographiques – notamment La borne SOS 77 (éditions Le bec en l’air, 2009) et Numéro d’écrou 362573 (Le bec en l’air, 2013).
Il écrit en outre dans de nombreuses revues littéraires, et des fictions radiophoniques pour France-Culture – qu’il s’agisse de créations ou d’adaptations de chefs-d’oeuvre tels que Sous le volcan de Malcolm Lowry, et Les Démons de Dostoïevski (avec Oliver Rohe).



Des notes de lecture sur L’âge de la première passe ici et ici



Arno Bertina lit L’âge de la première passe (Maison de la Poésie – Paris) (37′)



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