Yamen Manai, Bel abîme

Parution le 2 septembre aux éditions Elyzad


Désirdelire a lu le texte et vous conseille vivement la lecture de ce livre !


Un récit d’une grande force, bouleversant, dont la tension ne faiblit jamais. Dans son monologue, l’adolescent n’épargne personne, et ne se laisse pas briser par un destin individuel et collectif qui semble désespéré. Une écriture brûlante et rageuse, sans concessions, à la hauteur de cette violence faite à l’enfance, et à un pays sous le joug, privé de liberté. C’est un texte qu’on n’oublie pas.

Bel Abîme dans la sélection de printemps du jury du Prix Renaudot.


La présentation de l’éditeur

Tuer les chiens pour que la rage ne se propage pas dans le peuple, mais le peuple a déjà la rage.

L’histoire
En un monologue haletant, un adolescent s’adresse avec ironie à son avocat et à un expert psychiatrique venus lui rendre visite en prison. Les charges qui pèsent sur lui sont sérieuses, mais le jeune homme affirme ne rien regretter.
Se dévoilent les raisons de son cruel éveil au monde : un père qui l’a toujours ignoré ; une société gouvernée par les apparences et l’omniprésente religion ; l’injustice de la domination sans partage des plus forts ; la pauvreté, la saleté, le mépris des animaux et de l’environnement.
Heureusement il a Bella, le chiot qu’il a rapporté tout petit. Ensemble ils ont grandi, se sont protégés. Entre eux, un amour inconditionnel. Mais dans ce pays, le gouvernement ordonne de tuer les chiens. Alors quand Bella a été tuée, il a bien fallu la venger.

L’incipit
« Maître Bakouche ? Vous plaisantez ? Vous pouvez me cogner, comme l’ont fait tous les autres, mais je ne vous appellerai pas maître. Vous pouvez vous brosser, je ne le dirai pas, je ne suis pas votre chien. Monsieur, c’est tout ce que je vous dois, et encore, c’est parce que je ne vous connais pas. Peut-être en vous connaissant mieux, je finirai par vous appeler l’enculé. »

L’auteur
Né en 1980 à Tunis, Yamen Manai vit à Paris. Ingénieur, il travaille sur les nouvelles technologies de l’information. Il est l’auteur de trois romans parus chez Elyzad, tous primés : La Marche de l’incertitude (poche, 2010), La Sérénade d’Ibrahim Santos (2011 ; poche, 2018). Il a été récompensé par huit prix littéraires pour son dernier roman L’Amas ardent (2017 ; J’ai Lu, 2019) dont le Prix des Cinq Continents (2017), le Grand Prix du Roman Métis (2017) et le Prix Lorientales ( 2018). 



Entretien rfi

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