Samedi 16 et dimanche 17 mars, workshop animé par Sonia Chiambretto & Yoann Thommerel
ENTENDEZ-VOUS VOS VOISINS À TRAVERS LES MURS ?
Ateliers d’écriture + Pique-nique partagé
Ouverts à toutes et tous – Gratuit
Rens. auprès d’Evelyne – 06 01 23 23 30
Ce moment privilégié passé ensemble a été l’occasion de tenter de répondre à la question n°5 tirée du « Questionnaire élémentaire », questionnaire poétique et frontalement politique écrit collectivement dans le 93, le département le plus pauvre de France.
En partant de consignes d’écriture ludiques, nous avonsexpérimenté avec la langue (écriture de listes et de litanies… recherche de sonorités et de rythmiques …) tout en réfléchissant à ce qui produit des inégalités territoriales aujourd’hui en France. S’il existe des inconvénients à vivre au cœur d’un territoire rural, nous en avons dressé la liste, sans oublier qu’ils sont contrebalancés par des avantages, nombreux, comme celui de pouvoir entendre, au détour d’un chemin, le chant de la Mésange charbonnière, du Chardonneret élégant, du Rossignol philomèle, du Pinson des arbres, ou encore celui de la Fauvette à tête noire…
La démarche de Sonia & Yoann
Depuis sa première utilisation à Venise en 1516, où il désigna d’abord une petite île où l’on obligea les juifs à résider, le mot « ghetto » n’en finit plus de désigner par extension tous les quartiers assignés aux juifs en Europe d’abord, les quartiers noirs aux USA ensuite, puis, partout dans le monde, tout quartier dans lequel se trouve une forte concentration d’une minorité, qu’elle soit ethnique, culturelle ou religieuse, qu’elle soit là par choix ou par contrainte.S’ajoutent, par extension toujours, les connotations de grande difficulté et de ségrégation sociale, ou de réclusion. Sans oublier bien sûr un environnement urbain caractérisé.
Le « ghetto » convoqué singulièrement ces dernières années dans les champs de l’art, des médias et du discours politique devient par extension un puissant générateur de fiction, un mot-caméléon qui sait aussi se teinter d’accpetions valorisantes : « Tes baskets sont trop ghettos ! »
La recherche esthétique que nous menons en lien avec le Groupe d’ingormation sur les ghettos (g.i.g) se veut avant tout une traversée collective dans l’histoire de cette dérive terminologique, une plongée dans ce qui est devenu une béance de la langue.
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