Lecture d’Evelyne
Un texte très déroutant, où le lecteur s’égare donc avec bonheur et inquiétude dans les espaces désertiques peuplés de fantômes venus du passé et d’hallucinations. Espace, temps et lucidité perturbés, sous une chaleur écrasante, perte de soi, enlisement dans les sables d’une imagination exacerbée par les conditions extérieures.
Superbe texte qui entraîne un narrateur nommé Olivier Bodart, et avec lui les lecteurs, dans un doute existentiel.
Je viens de découvrir les 20 premières pages de ce roman sur le site éditeur, et, d’emblée, l’univers et l’écriture de cet auteur, que je ne connaissais pas, me séduisent, me captent. Je m’y retrouve un peu en somme. Huis clos à la fois dépaysant et familier, écriture très travaillée, descriptive avec abondance d’informations chiffrées, ironie, détachement. On s’immerge, on se laisse fasciner avec un certain bonheur. Je pense parfois à Kafka, ainsi qu’à un auteur un peu oublié aujourd’hui, mais que vous connaissez peut-être, Jean-Michel Aubert, qui, lui aussi, avait ce sens aigu du détail très précis et toujours drôle, et qui, lui aussi, illustrait ses textes de petits dessins.
À vous lire la suite confirme amplement cette très bonne première impression.