Un éditeur nous répond : Daniel Damart, Le Réalgar

Le Réalgar, Une maison d’édition que nous aimons bien ! Nous vous invitons à la découvrir plus complètement.

« En réalgar, en arsenic rocher,

En orpiment, en salpêtre et chaux vive,

En plomb bouillant… » François Villon

Dernières parutions

Comment êtes-vous venu à l’édition ? 

Je suis tout d’abord un ancien et grand lecteur (mon titre de gloire  – rires – c’est d’avoir été juré du Prix du Livre Inter !) J’avais ouvert une galerie d’art contemporain (le Réalgar) en 2007 dans la ville où je réside (St-Etienne) et c’est grâce au hasard des rencontres que  j’ai édité un premier livre – il s’agissait d’un poème de Michel Butor – Puis j’ai édité quelques petites plaquettes (dont deux avec Pierre Jourde) qui accompagnaient les expositions. La galerie a fermé en 2016 et le travail d’édition est resté et s’est développé.


Quel est votre projet éditorial ?

C’est bien compliqué de répondre à cette question. Mais en gros il s’agit de publier des textes de littérature (poésie, récits, romans) qui sont assez souvent illustrés par des reproductions de peintures, gravures, photographies. Mais comme je fais quand même un peu ce que je veux, je ne m’empêche pas de sortir de cette ligne. c’est le cas par exemple des « Lettres ouvertes à … » qui sont plutôt des billets d’humeur. J’essaie de ranger tout cela dans des collections pour rendre le travail plus lisible.


Quelles sont les difficultés spécifiques que rencontre une « petite » maison d’édition ? 

Refuser des manuscrits y compris à des auteurs que l’on aime bien. Sinon le sujet que rencontrent tous les petits éditeurs est celui bien connu de la diffusion.


Mais aussi quelles sont les grandes satisfactions que vous avez du fait même de votre indépendance ? 


C’est un immense espace de liberté, on peut vraiment y faire  ce que l’on veut. (il n’y a pas de service marketing qui nous impose les souhaits du marché !). La petite édition est un espace du monde du livre où l’on peut se permettre beaucoup de créativité. Ce qui est certainement beaucoup plus difficile pour une grand maison.


Quelle relation entretenez-vous avec vos auteurs ? Cherchez-vous à suivre un auteur ? Ou plutôt à en découvrir de nouveaux ?

Les relations avec l’auteur sont pour moi primordiales. Un bon texte d’un auteur avec lequel les relations sont difficiles est pour moi un livre raté.  De nombreux auteurs sont devenus des amis. Et j’ai toujours plaisir, quand le texte me semble bon à les rééditer. Il y en a quelques-uns dont j’ai édité de nombreux textes (Lionel Bourg, Laurent Cachard, Isabelle Flaten, etc.). Et bien sûr le catalogue s’enrichit de nouveaux auteurs mais ce n’est pas un recherche acharnée. Enfin je suis toujours étonné et un peu intimidé quand j’ai la confiance de certains auteurs qui ont publié dans de grandes maisons : René Pons, Werner Lambersy, Pierre Bergounioux, etc.
Entre l’arrivée d’un manuscrit et sa publication combien de temps en moyenne ?

C’est de plus en plus long et aujourd’hui difficile d’imaginer un texte de poésie avant 2023 et un roman avant 2022. Le flux de manuscrits est assez limité (sans doute à l’aune de la notoriété du Réalgar) mais les auteurs que j’ai déjà édités sont de forts pourvoyeurs de nouveaux textes.

Vos relations avec les libraires ? 

Elles sont aussi diverses qu’il y a de libraires (réponse facile !). Elles sont excellentes avec les libraires qui s’intéressent à l’édition indépendante et ont la volonté de promouvoir des textes originaux. 


Vivre de ce métier ?

Ce serait chouette !

1 réflexion sur “Un éditeur nous répond : Daniel Damart, Le Réalgar”

  1. Mireille POULAIN-GIORGI

    Ah! Mon cœur… Michel BUTOR. Savez-vous que tous les jours que Dieu fait, je lui brûle un cierge? 🙂
    En 1979, était au programme du concours prof’ de lettres en L.P. LA MODIFICATION. Pouh… Pouh… Pouh… Surtout ne pas tomber là-dessus.
    Bien sûr, le hasard (plouf plouf) m’a donné à blablater sur la page centrale. La plus longue. La plus absconse pour moi (depuis, des dizaines d’années de mariage m’ont fait réviser mes certitudes :);))
    MICHEL BUTOR m’a porté chance. 🙂 Tout comme à vous?
    ************************
    VIVRE DE CE MÉTIER: ce serait chouette! dites-vous. Oui. Comme je vous comprends! Mais cette année est tellement folle…. Que tout est possible. 🙂

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