14 octobre / Une journée avec Eugène Durif / Sigonce – 04


La journée se déroule à Sigonce (04).
Salle Barlière du Lauzon – route de Lurs
La lecture musicale se fera dans le jardin de l’église, si le temps le permet.


Le programme
10h30 / Au bord du théâtre
Entretien avec Eugène Durif
animé par Evelyne Sagnes *

Déjeuner sur place (buffet – PAF. 5 €). Sur réservation uniquement, le 10 octobre au plus tard. (Laurence 06 86 46 43 69)

14h15 / En rythme(s) avec Jean-Christophe Cornier
Un atelier percussions pour les enfants, durée 45′ (les parents sont les bienvenus)
(Inscription Evelyne 06 01 23 23 30)
Pendant l’atelier, l’association Les Amis de Sigonce propose une visite du village.

16h / Performance (lecture et musique)
Un jour, on ira à la mer
Un texte inédit d’Eugène Durif, lu par lui-même
Musique : Jean-Christophe Cornier

Apéritif offert à l’issue de la lecture.

Entrée libre.

  • Evelyne Sagnes est agrégée de Lettres, elle a enseigné en classes préparatoires aux grandes écoles, en particulier la spécialité Études théâtrales.

Avec Eugène Durif, nous parlerons de son dernier livre Lucia Joyce, folle fille de son père (éditions du Canoë, 2022) : il est l’aboutissement d’une longue familiarité de l’auteur avec Joyce.
Voici ce qu’en dit Jean-Pierre Han dans Les Lettres françaises :
En négatif (au sens photographique du terme), le portrait de James Joyce est saisissant, tout comme l’est celui de Samuel Bechett […] Père et fille vivent dans le même univers de mots, de langues, il n’est question que de cela […] L’écriture de Durif dans ce roman navigue aux frontières du poétique, mais un poétique qui sait dire la force des choses, comme dans le portrait au vitriol du fameux docteur Jung que Lucia aura sans illusion été consulter. »

Nous verrons aussi avec lui comment son écriture circule d’un genre à l’autre, d’une thématique à l’autre, « au bord du théâtre » (Titre de trois recueils de ses textes publiés à La Rumeur libre) et nous parlerons du rapport qu’il entretient avec la scène.

Qui est Eugène Durif ?
Originaire de la région lyonnaise, Eugène Durif a travaillé très tôt tout en faisant des études de philosophie, a été secrétaire de rédaction et journaliste. Il est auteur, dramaturge, occasionnellement comédien et a collaboré à plusieurs mises en scène. Il écrit de la poésie, des romans Sale temps pour les vivants, chez Flammarion, Laisse les hommes pleurer, ou récemment L’âme à l’envers chez Actes Sud. Des nouvelles : De plus en plus de gens deviennent gauchers aussi chez Actes Sud, entre autres, et un récit : Une manière noire chez Verdier.
Il a notamment écrit pour le théâtre et ses pièces ont été publiées en tapuscrits de Théâtre Ouvert, et chez Actes Sud Papiers. Les dernières en date chez Actes Sud Papiers : Hier, c’est mon anniversaireL’enfant sans nomLoin derrière les collines, L’arbre de Jonas, Le petit Bois, suivi de Le fredon des taiseux
Ses pièces sont régulièrement montées depuis 1985 par, entre autres, Charles Tordjman (Tonkin-Alger), Anne Torrès (B.M.C., Expédition Rabelais ), Eric Elmosnino (Le Petit Bois), Joël Jouanneau (Croisements divagations), Patrick Pineau (Conversation sur la montagne, On est tous mortels un jour ou l’autre), Alain Françon (Les Petites Heures), Eric Lacascade (Rêve d’Electre, Phedre(s),), Jean-Louis Hourdin (Même pas mort), Jean-Michel Rabeux (Meurtres hors champs),Catherine Beau (Les eaux dormantes, Filons vers les îles Marquises, Divertissement bourgeois), Dominique Valadié (Nefs et naufrages), créé par ses élèves de Conservatoire National d’Art Dramatique), Karelle Prugnaud (Cette fois sans moi, Bloody Girl, À même la peau, La nuit des feux, Kawaï Hentaï, Kiss-Kiss, HentaÏ circus, Un roi Cannibale écrit pour Denis Lavant), Jean Beaucé (Sans existence Fixe à Rennes), Gael Guillet (Vies de Bancs, co-écrit avec Nadège Prugnard).
En 2005, il signe la dramaturgie de Peer Gynt (Henrik Ibsen / Patrick Pineau) pour le festival d’Avignon et au Théâtre de l’Odéon.
Il a aussi écrit pour la radio (France Culture), et pour le cinéma, intervenant sur plusieurs scénarios ou projets (avec notamment Jérome Diamant-Berger, Damien Odoul, Patrick Grandperret, Jean-paul Le Besson…)
Il a publié Au bord du théâtre, tome 1 , éditions la Rumeur Libre qui reprend son parcours de textes poétiques. Un deuxième volume , rassemblant également, des pièces de théâtre « poétiques » est paru en janvier 2016.
Pour le jeune public, il a écrit plusieurs pièces publiées à « L’école des Loisirs», notamment La petite histoireTêtes farçuesMais où est donc Mac Guffin ? et chez Actes Sud/Heyoka jeunesse, Ceci n’est pas un nez une approche très personnelle de Pinocchio, créée récemment par Karelle Prugnaud à la Scène Nationale de Dieppe, et à la Scène Nationale d’Aubusson. Il a aussi récemment écrit le texte de Carnivale, spectacle jeune public créé au Cirque Electrique par Hervé Vallée en décembre 2017. Tambourine Man
Il est également comédien, a joué au cinéma (avec Damien Odoul et Patrick Granperret), et au théâtre avec plusieurs metteurs en scène, notamment dans des mises en scène de Karelle Prugnaud, Robert Cantarella, Jean-Louis Hourdin, Diane Scott ou Jean-Michel Rabeux.
Il a fondé au début des années 90 (avec Catherine Beau) la Compagnie L’envers du décor implantée dans le Limousin depuis cette période, qui a créé des textes de lui mais aussi ceux d’autres auteurs contemporains. Compagnie qu’il anime depuis une dizaine d’années avec Karelle Prugnaud. Avec Jean-Louis Hourdin, avec qui il a un long compagnonnage, il a récemment travaillé sur « C’est la faute à Rabelais »« Le désir de l’humain »« Le cercle des utopistes anonymes », créé en 2015 et repris en 2016 au Festival d’Avignon (et toujours en tournée)
Il est intervenu souvent dans des écoles de théâtre (Conservatoire National, Ecole du TNS, ERAC, Ecole du théâtre de l’Union à Limoges, Centre National des Arts du Cirque) A également collaboré avec le Balatum théâtre, et des compagnies de cirque et de théâtre de rue comme les Grooms, Metalovoice et Teatro del Silencio.


Presse
« Le seul fait qu’existe Eugène Durif fout en l’air cette antienne stupide selon laquelle il n’y a pas d’auteurs, ou si peu, en France. Durif est l’un de nos plus sûrs poètes de scène et l’on voit cet homme doux, courtois, l’air un peu dans la lune, porter le fer de la pensée jusqu’à ses plus ultimes conséquences dans le ventre mou du désespoir contemporain (…) « .
(Jean-Pierre Léonardini / L’Humanité)
« Il parle peu. Il parle pas. Lunettes rondes et petits rires gênés, Eugène Durif tient plus du savant lunaire et rêveur que du combatif et militant auteur dramatique… Un peu partout ces textes fragiles et insidieux laissent dans les mémoires des traces d’enfance, réveillent des émotions à peine formulées, traquent doucement nos histoires intimes à travers les sentiers mystérieux de la grande Histoire.« 
(Fabienne Pascaud / Télérama)
« Son univers est celui des petites gens, de la mémoire intime prise dans le maelström des évènements et des souvenirs qu’on occulte ; celui encore du temps suspendu entre l’âge adulte et cette adolescence qu’on voudrait retenir, mais en vain… A la fois pudique et fragile, poétique et en tension permanente avec la parole, son écriture est celle de l’émotion directe« 
(Didier MEREUZE, La Croix)
« Eugène est un poète, un vrai. Ne riez pas, il faut être fortiche pour être un poète en bord d’abîme des mots, pour leur enlever leur rouille et redonner éclat et violence à leur sens exact et en tirer les conclusions dans sa vie… Poète, Eugène en est un vrai. Il est terrorisé de voir que nous risquons de courir à des choses pas justes, pas lumineuses et il nous voit faire des conneries alors il vient se heurter doucement et timidement à nous avec ses mots. Merci« 
(Jean-Louis Hourdin, metteur en scène)


Qui est Jean-Christophe Cornier ?
Comédien et musicien multi-instrumentiste. Après avoir étudié la guitare et le saxophone, il rencontre Eugène Durif et intègre sa troupe, inaugurant ainsi son entrée dans le monde des « musiciens de théâtre » : De nuit alors, il n’y en aura plus, Cabaret Mobile et Portatif, Maison du peuple, Filons vers les îles Marquises, Divertissement Bourgeois. Il joue depuis plus de 20 ans sur scène, traçant un parcours très éclectique, au gré des rencontres : le père Capulet dans Roméo et Juliette de Shakespeare, du théâtre d’ombre indonésien : Le Râmâyâna avec la compagnie Jeux de Vilains, le rôle de conteur dans un Galilée de Brecht mis en scène par Christophe Luthringer, Avignon en 2011 et 2012, le rôle du musicien dans Le Cercle des Utopistes Anonymes d’Eugène Durif mis en scène par Jean-Louis Hourdin, Avignon en 2017. Il est artiste associé de La Majeure Compagnie depuis 2013.
En orchestre, il a joué notamment dans le Multicolor feeling d’Eddy Louiss, Olympia 2010, la fanfare de rue Les Grooms, dans les créations du Théâtre du Cristal, spécialisé dans le handicap.


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